Le lycée PARDÉ, plus de 130 ans d'histoire...
En 1883, Jules Ferry, Président du Conseil, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, et Vincent Triquet, maire de Bourg en Bresse, signent un traité au sujet de la fondation à Bourg d’un lycée de jeunes femmes, recevant des externes libres et surveillées (c’est-à-dire restant à l’étude le soir).
La ville propose, pour installer le nouvel établissement, les locaux de l’ancienne gendarmerie, entre la route de Lyon, le chemin de Ronde (qui devient en 1887 le boulevard Paul Bert) et l’étroite rue de la plume.
Beaucoup de critiques se font ressentir car l’environnement du lycée sera semé d’indésirables (maisons closes et maisons de jeux).
L’architecte Tony Ferret est recruté pour élaborer les plans d’un nouveau bâtiment.
Le 7 septembre 1888 le maire et l’inspecteur d’académie peuvent annoncer à la presse l’ouverture, pour le 1er octobre 1888, du Lycée National de jeunes filles de Bourg. La première rentrée compte 79 élèves toutes externes. Les effectifs ne cessant d’augmenter, il faut construire un internat, ce qui est fait en 1896.
En juillet 1903, le lycée de Jeunes Filles devient le lycée Edgar Quinet, en l’honneur du centenaire de la naissance du philosophe et écrivain.
Le bâtiment est réquisitionné pendant la Première Guerre Mondiale : il devient hôpital militaire. Ne pouvant plus accueillir d’internes, le lycée perd plus de 50 élèves.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, le lycée redevient hôpital militaire mais l’internat peut rouvrir car peu de blessés y sont acheminés jusqu’en 1944, quand les allemands s’installent dans les locaux.
L’après guerre comporte beaucoup de difficultés : vétusté des locaux, rationnement....
Cependant, les effectifs ne cessent de croître. En 1967, par exemple, il y a plus de 1200 élèves.
En 1970, le lycée Quinet déménage dans ses nouveaux locaux et le lycée professionnel Marcelle Pardé est baptisé en 1971.
source: archives de l'Ain
Marcelle PARDÉ (1891-1945) sort de l'école supérieure de Sèvres en 1914. Après la guerre, elle fut envoyée comme professeur de lettres aux USA où elle restera 10 ans.
En 1930, elle part comme ambassadrice de la culture française en Espagne, Égypte, Palestine, Syrie et Perse.
Elle occupera les fonctions de directrice du lycée de jeunes filles Edgar Quinet (actuel lycée professionnel Marcelle PARDÉ) de 1932 à 1935, puis d’un lycée à Dijon.
C'est lors de son retour à Dijon après une mission en Turquie qu'elle entre dans la résistance. Elle est arrêtée le 3 Août 1944 puis déportée à RavensBruck, où elle décèdera en janvier 1945 .